Fiche DVD:

Série: Newport Beach
Saison: 1
Nombre d'épisodes: 27
Dates de diffusion: 5 août 2003 – 5 mai 2004
Date de sortie: 26 octobre 2004 (Réédition le 23 août 2011)
Nombre de disques: 7
Pistes audio: Anglais Dolby Surround 2.0
Sous-titres: Anglais, français, espagnol
Ratio: 4:3 (Plein écran)
Éditeur: Warner Home Video

Test:

J'aime Newport Beach. La première fois que j'ai regardé la série, j'avais dévoré la première saison en une semaine. Mais en la regardant aujourd'hui, je remarque plusieurs défauts qui ne m'avaient pas dérangé auparavant mais qui, au final, dérangent.

Newport Beach est une série pour ados qui est vite devenue culte. Par ses scènes et expressions mythiques, elle a sû exprimé son message d'une façon qui n'a jamais été égalée. La série présente une galerie de personnages attachants, troublants, tordants et émouvants, parfois même complexes, mais aussi quelques uns qui tombent à l'eau.

Le déclencheur de la série est Ryan Atwood. Jeune adolescent issu d'une famille trouble, il est repéré par Sandy Cohen, un avocat spécialisé dans les affaires de la jeunesse, lorsqu'il est entraîné dans un vol de voiture, par son frère. Désolé de la situation du jeune, Sandy décide de l'amener avec lui, temporairement, dans sa maison à Newport Beach. Ce qui s'annonçait être une solution provisoire devient une situation permanente qui marque le début d'une série de bagarres, de voyages et de drames.

Il n'en reste pas moins que Ryan est un personnage très intéressant. Presque trop parfait à certains moments, son côté réservé, malhabile et surtout, violent et impulsif revient à certains moments, souvent pour notre plus grande joie. Ses relations sont toujours très intéressantes à suivre, qu'elles soient amoureuses avec Marissa ou amicales avec Seth, notamment. Faire d'un tel personnage le personnage central d'une série était risqué, étant donné sa communication limitée, mais le pari est réussi.

Un personnage très important pour la série est celui de Seth Cohen. Devenu mythique avec son humour sarcastique et son fameux «Chrismukkah» (ou «Noëlukkah»), il est clairement l'une des raisons du succès de la série. Son côté comique est toujours fort apprécié et son aspect maladroit donne lieu à des situations intéressantes, particulièrement quand Anna et Summer sont de la partie.

Cette dernière est elle aussi un des personnages principaux. C'est, par contre, l'un des points faibles de la saison. Son évolution se fait beaucoup trop rapidement entre la fille qui ignore complètement Seth et celle qui couche avec lui sans résignation.

La meilleure amie de Summer est Marissa, l'amour mythique de Ryan. Même si la critique a apparamment détesté le personnage, il n'en est pas de même pour moi, du moins dans cette première saison. Son côté obstiné peut en énerver quelques uns, moi y compris, mais son côté enthousiaste a de quoi m'intéresser. De plus, sa capacité à s'attirer des problèmes ne peut qu'être bénéfique au développement des intrigues.

Luke est cette saison divisé en deux: le petit ami cool, violent et possessif en première partie de saison devient presque du jour au lendemain le loser sans cervelle en deuxième partie de saison. C'est un point faible d'un certain sens, puisque la continuité en prend un coup, mais dans un autre, ce n'est pas si mal, puisque ses deux facettes sont intéressantes. Je n'étais pas de ceux qui ont pleuré son départ si peu de temps avant la fin de la saison, cependant.

Ces adolescents sont magnifiquement soutenus par les adultes, qui sont aussi intéressants que leurs enfants. Kirsten et Sandy ont une magnifique dynamique et la haine du patriarche envers son beau-père donne de magnifiques situations. La mère de Marissa, Julie Cooper, est également un excellent support de la série, ne sachant jamais tout à fait ce qu'elle veut et, malgré son désir persistant de protéger sa fille, ne prenant rarement vraiment les bonnes décisions.

Tous ces personnages se retrouvent dans un univers particulièrement bien travaillé et une ambiance soutenue. La série mélange d'ailleurs très bien les genres, étant parfois extrêmement humoristique parfois très dramatique. L'exemple parfait se retrouve dans «The Homecoming», quand d'un côté on a Seth qui tente de profiter de Summer et d'Anna dans la même journée et de l'autre on a Ryan qui doit aller porter une voiture volée par son frère pour le sauver d'une mort certaine. Ce qu'on peut aussi donner à la série, c'est qu'elle est allé pas mal plus loin que plusieurs séries pour ados n'iront jamais. Allusions claires à la drogue, ménages à trois, fêtes très arrosées et cigarettes: on est loin d'une série pour ados ordinaire. En fait, enlevant toute forme de censure dans les scènes de sexe, on se croirait dans une série britannique.

La réèlle force de Newport Beach est de nous présenter des séquences qui deviendront cultes. Que ce soit le baiser de Ryan et Marissa au Nouvel an ou le départ de Seth sur le Summer Breeze avec pour trame sonore la magnifique chanson «Hallelujah», plusieurs scènes ont marqué les esprits. Les dialogues sont en général très bien écrits et les situations très bien choisies pour garder notre intérêt. En écoutant Newport Beach, on vit une très grande gamme d'émotions. Je ne pourrai jamais décrire ce que je ressends au passage de la saison où le personnage d'Oliver entre en scène.

Et la saison nous met dans le visage une panoplie d'intrigues en général assez originales et intéressantes. Certaines sont moins bien menées comme le restaurant de Sandy et Jimmy même si l'idée était intéressante à la base et celle du chantage de Caleb envers Marissa qui, elle aussi, était pourtant partie du bon pied. Mais les failles de Marissa, la situation familiale de Ryan et les rivalités de Sandy et Caleb sont toujours suffisamment intéressantes pour relever le tout.

Ce beau petit monde est magnifiquement joué par le panel d'acteurs prenant part à la série. Ils sont tous, sans réèlle exception, bien interprétés, avec une mention spéciale à Adam Brody, excellant dans la comédie et à Kelly Rowan, qui joue à la perfection la magnifique Kirsten Cohen.

Visuellement, la saison nous en met plein la vue. Certains lieux sont étonnants (la Grande roue), d'autres simples mais magnifiques (les nombreuses scènes sur la plage californienne) et d'autres très bien mis en scène (la maison des Atwood). La réalisation est elle aussi impeccable, nous présentant différentes méthodes bien maîtrisées au courant de la saison.

Quelques hics sont toutefois à mentionner. Les personnages changent parfois de caractère d'un épisode à l'autre, ce qui rend la chose difficile à suivre. Je pense par exemple à Julie, qui est sereine le temps d'un épisode et qui devient dans le suivant la garce déprimée telle qu'on la connait, sans réèlle explication. Summer a elle aussi une drôle d'évolution, comme je l'ai mentionné plus tôt.

Il y a également trop d'intrigues épisodiques. Bien que cela ne représente pas un problème en soit, c'est fort désagréable quand on se rend compte que ce qu'on a sous les yeux n'aura aucun impact sur la suite. Je pense par exemple à la copine de Caleb, qui fournit, soit, quelques bons moments, mais qui ne reviendra jamais par la suite et qui ne sera mentionnée que deux fois dans les épisodes suivants. La rupture du couple est d'ailleurs ellipsée, si bien qu'on ne parlera jamais des circonstances de cette dite rupture.

Cependant, même si la saison possède des défauts considérables, elle est tout de même la base d'une série mythique du monde des «teen dramas» et reste beaucoup plus passionante que son adversaire en son temps, la saison 1 des «Frères Scott». Ses intrigues bien construites, son humour intelligent, ses acteurs bien choisis, ses moments mémorables et son ambiance marquante font de cette saison un «must-see» des amateurs de séries pour ados. Il s'agit d'un divertissement incontestable qui ne laissera personne indifférent.

Le coffret en lui-même très joli. Le devant reprenant diverses photos promotionnelles des personnages dans un montage original d'une teinte orangée montre le niveau d'effort donné pour le coffret. Le dos est lui aussi bien fait, dans la lignée d'autres coffrets de la Warner. Ce qui est dommage, c'est l'absence de fourreau, qui enlève quand même beaucoup de cachet à l'édition.

Chaque disque représente un personnage à l'exception du sixième qui en présente deux, sur un fond équivalent à celui de la couverture du coffret. Certains choix de photos laissent à désirer, mais le résultat est tout de même réussi. Il faut aussi savoir que l'intérieur arbore le même concept de fond, ce qui donne un effet d'unité non-négligeable.

L'édition vient également avec un livret, dont la couverture épurée m'a ravie. Il présente un résumé de chaque épisode avec une photo pour chacun d'eux, mais aussi quelques photos promotionnelles par-ci par-là. Un très beau travail y a été fait. Comme sur tout l'aspect physique de l'édition, d'ailleurs.

Les menus ne sont pas en reste non plus. Le principal présente un petit montage bien apprécié de moments divers de la série, sur l'air du mythique générique de la série. Les autres menus sont statiques et muets, ce qui n'est pas nécessairement plus mal. Les montages restent de bonne facture et le menu des épisodes changent sur tous les disques, reprenant des photos des épisodes présentés. Tout ceci est donc très bien réalisé, pour notre plus grand plaisir.

 C'est le point faible de l'édition. Même si la définition est bonne, l'image reste extrêmement granuleuse, à un point tel que ça en devient dérangeant. Pourtant, certaines entrevues des bonus ont une qualité supérieure à ce qu'on voit dans certains épisodes! Les passages plus sombres ou ternes, comme les scènes à Chino, sont les plus touchées par le symptôme, même s'il n'est pas absent des scènes extérieures de Newport Beach, et même de toutes les scènes. Plus la série avance, moins il est présent, mais il reste quand même notable.

Les couleurs sont par contre éclatantes quand elles doivent l'être et ternes quand elles doivent l'être. De ce côté, rien à redire. Cela dit, ce même grain persiste à nous déranger du début à la fin, ce qui est fort dommage.

Le premier disque contient le seul commentaire audio du coffret, celui de l'épisode pilote, mettant en vedette Josh Schwartz et Stephanie Savage. Un commentaire bien intéressant qui révèlent des informations bien pertinentes et même certaines erreurs commises. Le seul point faible: Josh Schwartz vole souvent la vedette et bloque presque Stephanie Savage dans ce qu'elle dit.

Sur chaque disque excluant le septième se trouve un guide musical pour un épisode en particulier (The Model Home, The Outsider, The Secret, The Countdown, The Telenovela et The Goodbye Girl). Il s'agit en fait d'une piste de sous-titres qui apparaîtra durant le visionnement de l'épisode et qui fournira des informations lorsqu'une chanson s'entend dans l'épisode. Les informations vont de la popularité de la piste aux histoires concernant l'inclusion de la chanson dans la série. Assez intéressant, cette piste ne va pas jusqu'à gêner le visionnement, c'est donc un ajout agréable.

C'est sur le dernier disque que se retrouve la majorité des bonus. Le premier se nomme «Casting The O.C.» et présente une série d'entrevues des acteurs concernant leur casting, que ce soit la façon qu'ils ont engagés ou bien pourquoi ils croient l'avoir été. C'est très intéressant mais à certains moments assez répétitif du commentaire audio du pilot. Il reste apprécié d'avoir l'avis des acteurs sur le sujet.

«The Music of The O.C.» reprend le travail de directrice musicale et les différentes décisions derrière la musique qui a marqué la série. On aurait aimé en apprendre plus, quoique le plus important ait été dit dans les guides musicaux des différents épisodes. Ceci dit, ce supplément ressemble plus à une collection de moments marquants qu'à une réèlle mine d'information.

«Inside the Real O.C.» ne m'intéressait pas du tout. C'est une entrevue avec 5 jeunes vivant à Newport Beach, qui racontent leur vie. Pourtant, il m'a surpris tant il était intéressant, plus intéressant même que «The Music of the O.C.», qui me tentait pourtant plus à la base. On apprend certaines choses sur comment la vie se passe réèllement à Orange County, avec certaines comparaisons entre la série et la vraie vie. Il y a certains passages moins intéressants, comme quand McG questionne les jeunes sur leur passage préféré ou le personnage auquel ils s'identifient le plus(Honnêtement, qu'est-ce qu'on peut en avoir à faire de ça, on a aucun intérêt pour ces jeunes!), mais en général, le bonus se tient, même si au final, seul un des cinq jeunes aura fourni des informations intéressantes.

Les scènes supprimées suivent, chacune introduite par Josh Schwartz. Intéressantes mais dispensables, ces scènes sont d'un bel ajout à l'édition. Malgré la qualité désastreuse de celles-ci, il reste bien intéressant de voir ce qui a failli apparaître dans les épisodes de Newport Beach. Les introductions sont aussi essentielles et claires, ce qui n'est pas négligeable.

L'aperçu de la saison 2 est également présent, même si, au final, ce n'est qu'une série d'entrevues sur ce que les acteurs aimeraient voir chez leur personnage, plutôt que ce qui se passera vraiment. Il est très intéressant, simplement mal nommé.

«ocinsider.com» est tout simplement une bande-annonce d'un site web lié à The O.C., qui n'existe plus désormais. Il se révèle donc particulièrement inutile.

Note:

La saison:

Malgré quelques lacunes notablesau niveau du scénario et du développement des personnages, le divertissement que constitue Newport Beach est succulent et visuellement captivant, ramenant toujours des intrigues qui ne se ressemblent pas, qui savent nous passionner et qui sont cohérentes avec les personnages.

Le design: 

Rien du design n'est en soit extraordinaire, si ce n'est la jaquette et le livret. Les menus, quoi qu'extrêmement bien faits, ne sortent pas de l'ordinaire pour autant. L'absence de fourreau est également décevante. Malgré tout, peu aurait pu être demandé de plus et certains aspects restent près de la perfection, ce qui justifie cette note.

La qualité vidéo: 

Ça passe à peine. Disons que j'en attendais beaucoup plus de cette édition au niveau de l'image. Elle n'est pas nécessairement désastreuse, mais elle n'est pas belle non plus. Au moins, les couleurs sont joliment présentées.

Les suppléments: 

Leur nombre n'est pas très élevé et ils sont tous assez courts, ce qui n'est pas génial. Cependant, ceux qui sont présents sont bien faits (sauf pour «The Real O.C.», qui souffre d'une affreuse réalisation) et en général intéressants. Cela dit, plus de commentaires audio et un véritable making-of d'une certaine durée auraient été plus appréciés.

La présence du français: 

Mis à part des sous-titres présents pour les épisodes, le français est complètement absent du coffret. Les suppléments ne sont même pas sous-titrés et le doublage français est absent du coffret, qui physiquement n'est pas bilingue non plus. Il n'a évidemment jamais été mentionné que le français était présent dans l'édition, mais l'absence de notre langue reste un point faible, qu'on s'y attende ou non.

Points bonus:

La présence d'easter eggs est très agréable, même si leur intérêt est très limité. C'est tout de même une touche sympathique qui a le mérite d'être là.

Total: 

Soignée sur certains niveaux(visuel du coffret exemplaire, jolis menus, livret inclus, suppléments intéressants) mais décevante sur d'autres (qualité d'image presque désastreuse, absence totale du français mis à part des sous-titres durant les épisodes), cette saison 1 assez marquante de Newport Beach dispose d'une édition assez inégale, mais qui vaut tout de même la peine d'être achetée, faute de mieux. Si vous n'êtes pas un magnat de la qualité d'image, les défauts de ce coffret ne vous choqueront sans doute pas tant que ça. Sinon, vaut mieux, peut-être, s'abstenir.